Le bonheur de Léa semble aussi certain que l'est sa beauté. Emmitouflée dans la chaleur de cet été finissant, dans l'amour des siens et les révérences de ses prétendants, jouissant sans retenue de cette campagne bordelaise et du domaine de Montillac dont son père est le propriétaire, elle mène une vie radieuse qui s'annonce pleine de promesses. Habillée en robe légère, oisive, elle s'enivre de cette nature odorante avec cette langueur que confère l'insouciance, prête à succomber aux jeux de l'amour. Et rien ne semble exister sur cette terre qui puisse faire vaciller cet équilibre parfait. Rien si ce n'est que nous sommes en août 1939, que la France bascule dans le second conflit mondial et que l'harmonie cède bientôt la place au chaos. C'est alors, pour Léa, un plongeon dans une réalité qui va la pousser à choisir : se battre ou mourir. La bicyclette bleue, ce roman aussi intéressant que vieux, est le meilleur roman que j'ai lu dans ma vie. C'est sûr que je n'en ai pas lu beaucoup, mais n'empêche que l'histoire est très envoutante. Ce roman appartenait en fait à ma mère et à en voir la couverture je ne m'attendais à rien. Finalement, je l'ai terminé en une semaine. Ce roman dégage la naïveté et la beauté. Il parle d’une jeune fille complètement indépendante qui est d'une beauté extraordinaire et qui vit la fin de son adolescence magnifiquement épanouie. Un modèle, quoi! Aussi, j'ai adoré ce roman parce qu’on n’a pas peur de parler des vraies choses. La guerre, l'érotisme, la politique, tout y passe. Plutôt facile de se laisser aller dans la vie excentrique de Léa, cette ravissante jeune femme.
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